Valorisation des Start-ups
Le praticien expert en évaluation doit généralement se détourner des méthodes de valorisation traditionnelles (multiples et DCF) et opter pour des méthodes appropriées afin de tenir compte des spécificités de ces jeunes entreprises innovantes.
📌 La valorisation des start-ups est un exercice difficile du fait des 3 particularités de ces jeunes entreprises innovantes :
1) Les start-ups sont des jeunes entreprises dont le futur est très incertain et qu’il est donc difficile de modéliser. Cette incertitude est d’autant plus importante que la start-up se trouve dans les premiers stades de son développement (concept, pré-amorçage, amorçage, début de croissance).
2) Les start-ups ne disposent pas ou peu de données historiques et il n’existe pas ou peu de données sectorielles sur les marchés innovants sur lesquelles elles opèrent. Surtout, dans la plupart des cas, ces jeunes entreprises ne génèrent pas encore de bénéfices ni de flux de trésorerie positifs voir même pas non plus de chiffre d’affaires.
3) Les start-ups ont la particularité d’être financées par des tours successifs (séries A, B, C), avant que ne soit envisagée une sortie des investisseurs (IPO, vente à un industriel, …). Les investisseurs du dernier tour de financement obtiennent généralement, en contrepartie d’un prix de souscription plus élevé, des actions offrant des droits financiers et/ou une liquidité supérieure aux tours précédents. La structure du capital des start-ups contient ainsi des actions de classes différentes (actions ordinaires, actions de préférence A, B, C). Il faut y ajouter les instruments optionnels incitatifs donnés au management de la start-up (management package : BSA, BSPCE, ADP…). Les start-ups ont ainsi le plus souvent une structure de capital complexe.
🔎 Le praticien expert en évaluation doit généralement se détourner des méthodes de valorisation traditionnelles (multiples et DCF) et opter pour des méthodes appropriées afin de tenir compte de ces 3 particularités : 1/ forte incertitude sur le devenir de l’entreprise ; 2/ absence de résultats et de données de marché ; 3/ structure de capital complexe.
Dans ce contexte, le guide IPEV recommande quatre types de méthodes :
- Méthodes basées sur des scénarios (PWERM : Probability-Weighted Expected Return Method) ;
- Méthodes optionnelles (OPM : Option Pricing Model ou CCA : Contingent Claim Analysis) ;
- Méthode de la valeur actuelle (CVM : Current Value Method) ;
- Méthode hybride (combinaison entre la méthode basée sur les scénarios et la méthode OPM).
Il est souvent nécessaire d’ajouter à ces méthodes une évaluation plus qualitative (Milestone) de la start-up, et cela d’autant plus qu’elle se trouve dans ses premiers stades de développement.
✅ Dans tous les cas, l’exercice du jugement de l’Expert en Evaluation, que ce soit pour le choix de la méthode ou pour son adaptation éventuelle au contexte spécifique, est particulièrement important pour parvenir à déterminer la valeur d’une start-up.
La méthode d'évaluation
Durée de la mission : 10 à 15 jours si l’ensemble des pièces sont disponibles.
Pièces nécessaires pour réaliser l’évaluation :
Table de capitalisation (AO, ADP, BSCE, BSA...) ;
Derniers comptes annuels ;
Plan d’affaires de la société ;
Tableau de flux annuel et mensuel (cash burn moyen) ;
Historique des augmentations de capital ;
Historique des valorisations post-money des tours de table successifs ;
Contrat OC ;
Pacte d’associés.
Livrables :
Rapport d’évaluation ;
Restitution rapide en quelques slides.
Déroulement de la mission :
1.Rédaction de la lettre de mission ;
2.Collecte des informations et des documents ;
3.Envoi de questions complémentaires, et échanges si necessaire ;
4.Remise du rapport d’évaluation détaillé ;
5.Restitution des éléments principaux.
La mission d'évaluation
Expert en Évaluation & Formation en Finance
Expert en évaluation des entreprises, des actifs et des titres complexes & Formation en finance.
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